Elle aurait pu naître à l'époque de Botticelli, écouter Allegri ou Palestrina. En ce temps là, le contact avec la nature était sans doute si immanent dans la vie de chacun qu'il paraissait moins nécessaire de l'exprimer dans une oeuvre artistique. 

Aujourd'hui, la réalité du changement climatique est si grave, si rapide, que les changements environnementaux et sociétaux qu'il engendre et qu'il va susciter en deviennent inconcevables.

Regarder devient un acte militant, c'est faire acte d'imagination.

Il nous faut en effet de plus en plus d'imagination pour se figurer ce que sera le réel de notre planète à l'avenir.


Née à Paris en 1962, sous le regard poétique, fantaisiste et exigeant de ses parents, la beauté et la force de la nature, sont venues aiguiser son regard et sa sensibilité.


Autodidacte, elle ne se considère pas comme une photographe et préfère y accoler le terme de plasticienne. Avec beaucoup de patience et de minutie, comme une artiste peintre, elle modèle ses photos à la recherche de ses premières émotions.

Cette exploration artistique évolue dans un univers intemporel et dans un espace de liberté, poétique, sauvage et respectueux, et, incite le spectateur à la rêverie.


Isabelle Emery a la certitude de toujours douter d'elle, mais pas de ses émotions.


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